Ingrid Ruillat, perpétue son histoire paysanne familiale en cultivant ses légumes bio et en travaillant le sol par traction « ân’imale ». Un métier passion en compagnie de cinq valeureux compagnons qui l’épaulent dans le travail de la terre.

 

Dimanche 17 juillet, à l’occasion des RDV Découverte, me voilà partie à Sainte-Consorce, à la découverte de la Ferme des deux ânes en compagnie d’un groupe d’individuels composé d’une quinzaine de personnes. Nous sommes accueillis par Ingrid Ruillat à l’entrée de sa ferme sous un beau soleil de plomb.

Ingrid a pris la suite de sa grande-tante qui était l’ancienne propriétaire de la ferme. Suite à une reconversion professionnelle et une formation à « l’Ecole Nationale des Ânes Maraîchers », elle s’installe à son compte et se lance dans la culture maraîchère bio en octobre 2018.

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© Les ânes, emblêmes de l'exploitation

Les prairies étaient auparavant uniquement occupées par des moutons. En l’absence d’utilisation de produits chimiques par le passé, Ingrid a pu passer tout de suite en agriculture bio.

Les cultures sont en maraichage diversifié : plusieurs variétés de légumes sont cultivées sur une surface d’1 hectare 8 de terrain à destination d’une clientèle locale.

La culture se fait en partie sous serre grâce à un système de rotation des serres. Pour cela, Ingrid a travaillé avec l’entreprise Dani Alu qui lui a apporté son aide en l’aidant à créer des serres mobiles. Cette rotation permet de casser le cycle des maladies et des prédateurs. Les serres sont semi-ouvertes de manière à accueillir les insectes et à favoriser la pollinisation des cultures.

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© La culture se fait en partie sous serre grâce à un système de rotation des serres.

 

Nous rencontrons les animaux de la ferme : en dehors des ânes, il y a sur l’exploitation des poules, une truie de race néo-zélandaise appelée Rosie qui est très docile et très gourmande, la chienne Nala, très joueuse, qui est ravie de trouver des compagnons de jeu pour jouer à la balle avec elle et Gertrude, l’oie, qui n’est pas méchante mais assez méfiante des visiteurs, surtout des enfants qui voudraient l’approcher de trop près !

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© Rosie, autre star de l'exploitation...

Nous avançons sur l’exploitation pour découvrir le travail d’Ingrid, les cultures et les ânes de la ferme. Les petits visiteurs se font un plaisir de donner des branches de feuilles de saule à Bergamote, Isidore, Fanfan et toute la bande qui en sont adeptes. Attention cependant aux dents des ânes qui peuvent être tranchantes, mieux vaut ne pas présenter ses doigts avec les feuilles d’arbre…

Par le passé, les ânes étaient beaucoup utilisés dans le Sud-Ouest de la France avant la mécanisation de l’agriculture. Ingrid a commencé son installation avec trois ânes (Malthus, Suzette et Bergamote) en 2018 ; elle compte aujourd’hui cinq ânes sur son exploitation. Ils sont utiles pour différents travaux et sont choisis en fonction de leur gabarit. Bergamote par exemple est un grand noir du Berry, une race grande et forte qui a plus de puissance dans les pattes que ses congénères de la ferme. Les ânes sont ainsi utiles pour tout à la ferme, ce sont les outils qui changent en fonction des besoins comme par exemple la kassine qui est utilisée pour déterrer les pommes de terre. En complément de la traction animale, Ingrid utilise de temps en temps le tracteur pour retourner la terre.

Le fumier d’âne a également son rôle dans les cultures ; c’est l’un des fumiers les plus équilibrés, parfait pour les légumes !

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© Les petits visiteurs se font un plaisir de donner des branches de feuilles de saule aux ânes de l'exploitation.
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© Ingrid prépare Bergamote pour le travail du sol.
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© Bergamote et Ingrid déterrent les pommes de terre grâce à la kassine.
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© Les visiteurs (petits et grands) participent au ramassage des pommes de terre.
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© Ingrid présente les différents outils nécessaires au travail du sol.

 

La visite se termine par un parcours ludique accompagné par Zoé, la jeune maîtresse des lieux. L’occasion pour les petits (et les plus grands) de faire un petit parcours d’obstacles en compagnie de Malthus, l’âne le plus docile de la ferme.

 

Au moment du départ, après une belle (et chaude) visite de 2h, Ingrid remet à chaque famille un panier de légumes de l’exploitation. Une belle découverte d’une ferme aux procédés authentiques à deux pas de Lyon.

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© L'âne Malthus accepte gentiment de se prêter au jeu du parcours ludique...

Prochaine date de visite proposée dans le cadre des RDV Découverte : Mercredi 10 août de 10h à 12h.

Attention, réservation indispensable en ligne sur https://www.montsdulyonnaistourisme.fr/fete-et-manifestation/visite-de-la-ferme-des-deux-anes-sainte-consorce/ (nombre de places limité !)

 

Ingrid Ruillat peut accueillir sur demande des professionnels et des groupes (ex : élèves du CFA de la gastronomie, personnes en situation de handicap) sur son exploitation.

La contacter en direct pour tout renseignement. Plus d’infos sur : www.ferme2anes.fr

Article concocté par

Geraldine
Géraldine
Office de Tourisme des Vallons du Lyonnais

Adepte des randos et de la bonne bouffe, j’aime cumuler ces deux plaisirs et découvrir des anecdotes sur le patrimoine local.
Bienvenue dans les Monts du Lyonnais et sur ce blog ! 🙂